TOUT SAVOIR SUR LA SITUATION ACTUELLE : LOI SAPIN 2
Le montant de l’assurance-vie s’élève à 2 071 milliards € selon la Banque de France (1 599 / fonds € + 471,8 / UC). Il s'agit du placement préféré des Français. Le retour brutal de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt initiée par les banques centrales risquent-ils de changer la donne et de faire apparaître des risques !
Ces deux mille milliards d’euros sont constitués à 77% d’obligations en euros et ne rapportent presque plus rien étant donné que nous venons de passer plusieurs années à taux zéro, voire négatifs par moment. En 2021, les fonds en euros ont offert un rendement moyen de 1,1%, ce qui est très faible, surtout quand l’inflation se met à s'envoler comme à l'heure actuelle.
Cette période de taux bas semble terminée et les conséquences vont être délicates à gérer. En effet, les assureurs ne peuvent pas se débarrasser de toutes leurs obligations à taux zéro, car celles-ci subiraient une forte décote sur les marchés. Les pertes seraient gigantesques pour les assureurs et les banques.
IMPORTANT : Quand les taux d’intérêt passent de 1 à 2%, une obligation achetée 1 000€ qui rapporte un coupon (toujours fixe) de 10€ par an (soit 1% par an), doit se vendre 500€ sur le marché de façon à ce qu’elle rapporte alors 2% par an, c'est-à-dire 10€ pour 500, ainsi sa valeur s’effondre de moitié. Les assureurs ou les les banques doivent obligatoirement attendre pour vendre si ils ne veulent pas se mettre en danger!
Compte tenu du contexte économique et financier, il n'est pas à exclure un vent de panique chez les détenteurs d'assurance vie. De plus, les épargnants risquent de s’impatienter, d'autant que le Livret A rapporte désormais 2%, soit le double ! Si les taux d’intérêts continuent de remonter et si l’inflation perdure, la colère et l’incompréhension vont se répandre. Il faut prendre en compte un autre phénomène : la chute du pouvoir d’achat avec l’explosion des prix et des salaires ou des retraites qui suivent bien imparfaitement. En conséquence, l’assurance-vie risque de faire face à une décollecte massive, pour aller vers d’autres placements, ou pour financer les dépenses courantes. Les assureurs ne peuvent pas vendre leurs obligations à taux zéro à cause de pertes massives qui mettraient leur situation financière en jeu… Tel est le risque qui se profile à l’horizon.
La menace d’une décollecte massive qui mettrait en péril les assureurs (ou les banques) a déjà été prise en compte par ceux qui nous gouvernent avec la mise en place de la loi Sapin 2, celle-ci permettant tout simplement de bloquer les retraits. En cas de crise sévère touchant les assureurs, les primes ne seraient plus versées et les retraits deviendraient impossibles. Si les épargnants français s’engageaient dans un mouvement important de retrait de leurs fonds actuellement sous forme d’assurance-vie, ce mécanisme se déclencherait et ils seraient dans l’impossibilité de récupérer leur argent. "C’est pour votre bien" ajouterait aussitôt le gouvernement. Un tel scénario n’a rien d’imaginaire car la violence de la crise énergétique dans laquelle nous entrons aura inévitablement d’énormes impacts sur les banques et les assurances. Une crise financière n’a rien d’improbable dans l’agenda angoissant qui s’ouvre devant nous.
Agir avant qu'il soit trop tard : Disposer de son argent quand on le souhaite, cela n’a rien d’automatique dans notre système financier. Pour avoir cette liberté, il ne faut pas trop dépendre de lui et savoir placer ses économies ailleurs (Notamment dans des actifs réels (exemple : résidences en LMNP / Perception de revenus défiscalisés malgré l'application de la loi Sapin 2)).
13102022
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